Le spécialiste des tubes sans soudure devrait profiter de la forte dynamique du pétrole de schiste aux Etats-Unis. (crédit : Vallourec)
Depuis le début de l'année, le spécialiste du tube sans soudure perd plus de 12% en Bourse. Pourtant, le bureau d'analyses Oddo le considère toujours comme la meilleure opportunité à jouer dans le secteur.
Il suffit d'un rapide coup d'œil sur les plus fortes baisses du SBF 120 depuis le début de l'année pour voir que les valeurs parapétrolières sont à la peine depuis janvier : Sur les 14 valeurs dans le rouge on y retrouve TechnipFMC qui signe le plus fort repli de l'indice (-22%). GTT (-13%) et Vallourec (-12%) suivent non loin derrière. Enfin, Total cède près de 4%.
Il faut dire que l'évolution des cours du brut n'a pas aidé le secteur avec un baril de Brent qui baisse de 14% depuis le début de l'année. Et le maintien de la réduction de production des pays de l'Opep n'a guère eu d'influence sur les cours qui restent sous pression.
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Un contexte sectoriel aléatoire
C'est en ayant pleine conscience de ce contexte «sectoriel et aléatoire» qu'Oddo publie aujourd'hui une note sur Vallourec. Il reste à l'achat sur le titre avec un objectif de cours de 8,50 euros mais précise, dans une optique «de moyen terme alors que le titre demeure corrélé à l'évolution du prix du baril pour lequel la visibilité reste toujours aussi aléatoire».
C'est notamment le retour en force du pétrole de schiste aux Etats-Unis qui pourrait bien profiter au spécialiste des tubes sans soudure français. Son chiffre d'affaires a progressé de 46% au premier trimestre en Amérique du Nord, zone qui représente désormais 24% de son activité totale contre 19% en 2016.
Autre élément qui vient confirmer la bonne orientation du marché outre-Atlantique : les taux d'utilisation des unités de production de Vallourec sont remontés à 75-80% en début d'année contre 25-30% à la même période de l'année dernière et lesprix commencent à remonter
Un «levier opérationnel intact»
Le bureau d'analyses est persuadé que le groupe français dispose d'un «levier opérationnel intact » avec, notamment, la hausse des prix aux Etats-Unis qui devrait lui profiter dès le second semestre.
Le groupe peut également compter sur des réductions de coûts de 400 millions en termes d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) sur la période 2016-2020, montant qu'il pourrait même dépasser selon Oddo. Enfin, l'analyste apprécié la réorganisation industrielle en cours avec «la montée en puissance des zones de production low cost qui représentent désormais 50% des capacités de Vallourec». A la clé, un gain de 350 millions d'euros d'Ebitda d'ici 2020.
Un Ebitda de retour dans le vert en 2018
Côté résultats, Oddo vise un excédent brut d'exploitation en perte de 120 millions sur l'année mais précise que l'atteinte du point mort au second semestre devrait pouvoir le ramener à 90-100 millions avant le retour dans le vert à 100 millions en 2018, soit un chiffre plus conservateur que celui du consensus qui table lui sur 260 millions.
Sur le secteur, c'est donc Vallourec qui reste la valeur préférée d'Oddo. Le bureau d'analyses est neutre sur GTT avec un objectif de cours de 36 euros, il est à alléger sur TechnipFMC (avec un objectif de cours de 27 euros) et Bourbon (objectif de cours de 10 euros) et CGG (avec un objectif de cours)
Laurent Grassin (redaction@boursorama.fr)
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